mercredi 6 juin 2012

Henri de la Rochejaquelein, généralissime à 21 ans.

 Portrait d'Henri du Vergier, comte de la Rochejaquelein, par le baron Pierre-Narcisse Guérin (1774–1833), 1817, musée d'Art et d'Histoire, Cholet.

"L'armée n'avait plus de général. M. de Lescure envoya chercher plusieurs des principaux officiers et leur dit qu'il fallait en élire un. Ils répondirent que c'était lui qui était généralissime de droit, et qu'ils espéraient qu'il pourrait se rétablir et les commander. Alors il leur dit : "Je crois que je suis blessé à mort, mais quand même j'en reviendrais, je serais longtemps hors d'état de servir. La position de l'armée exige sur-le-champ un chef. Il en faut un qui soit aimé et connu de tous les paysans des différentes armées, et qui réunisse a confiance. C'est le seul moyen de nous sauver. M. de la Rochejaquelein, outre ses droits après moi, est le seul ici qui soit connu de toutes les armées. Mon beau-père, n'étant pas du pays, réunirait moins la confiance. Il faut réanimer sur-le-champ les soldats. Je donne ma voix à M. La Rochejaquelein et vous de prie de le nommer, si vous êtes tous du même avis. Quant à moi, si je réchappe de ma blessure, vous pouvez être sûrs que je n'aurai jamais aucune dispute avec Henri. C'est mon ami, et je vous déclare que je ne veux être que son aide de camp. Ces messieurs allèrent tenir Conseil de guerre et nommèrent Henri généralissime."

Source : Mémoires de la marquise de La Rochejaquelein, éd. Centre vendéen de recherches historiques, coll. mémoire de Vendée, 2010, p.275.

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