dimanche 12 janvier 2014

La Révolution française n'a pas renversé la monarchie.



François-René, vicomte de Châteaubriand (1768-1848), modèle du bronze (Fort-la-Reine, Saint-Malo) de 1875 (détruit par les Allemands pendant la seconde guerre mondiale) par Aimé Millet  (1819-1891). Cette sculpture en plâtre est un don de Mme Aimé Millet en 1891 (n°d'inventaire : INV891-36-1 ; H. : 100 cm ; Rennes, musée des Beaux-Arts).

"Le bouleversement révolutionnaire n'est pas une rupture dans l'évolution de l’État français, mais une liquidation brutale des obstacles qui s'étaient à la fin du XVIIIe siècle, accumulés sur son chemin.
Dans un article fulgurant, intitulé De la Vendée (1819), il [Chateaubriand] observe : "L'ancienne constitution de la France fut attaquée par la tyrannie de Louis XI [...] terrassé par le génie de Richelieu, enchaînée par la grandeur de Louis XIV, détruite enfin par la corruption de la régence et la philosophie du XVIIIe siècle. La révolution était achevée lorsqu'elle éclata ; c'est une erreur de croire qu'elle a renversé la monarchie ; elle n'a fait qu'en disperser les ruines, vérité prouvée par le peu de résistance qu'a rencontré la révolution. On a tué qui on a voulu, on a commis sans efforts les crimes les plus violents, parce qu'il n'y avait rien d'existant en effet, et qu'on opérait sur une société morte." La démocratie absolue est fille de la monarchie absolue.

Source : Jean Tulard (sous la direction de), La contre-révolution, origines, Histoire, postérité, éd. Perrin, 1990, Paris, p.331-332.

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