dimanche 26 janvier 2014

Louis-Napoléon Bonaparte (1808-1873) semble d'abord s'accommoder de la République.

Portrait de Napoléon III en costume anglais, huile sur toile de Franz Xaver Winterhalter (1806-1873),
conservée au château de Compiègne (n° d'inventaire : MMPO1288 ; H. : 140 cm).

"Le régime s'oriente peu à peu vers l'Empire. Louis-Napoléon semble d'abord s'accommoder de la République. Il hésite à franchir le pas. Persigny ne cesse de lui vanter les avantages du régime impérial et met tout en œuvre pour lui arracher la décision. Il confie à son ami Falloux : "Je le ferai empereur malgré lui ; je le ferai assourdir de tels cris de "Vive l'empereur !" qu'il lui faudra bien se rendre." A la faveur d'un voyage officiel du Président dans les régions du centre et du midi, Persigny suscite une véritable campagne en faveur de l'Empereur. Partout le Président est accueilli avec des drapeaux et les cris de "Vive l'empereur ! Vive Napoléon III !" Ces exclamations répérées finissent par avoir raison des réticences de Louis-Napoléon. A la fin de son voyage, à Bordeaux, il s'exclame dans un discours : "Certaines personnes disent : l'Empire c'est la guerre, moi je dis : l'Empire c'est la paix." Cinq semaines après son retour, le pays est consulté par plébiscite : sept millions  huit cent mille suffrages se prononcent pour l'Empire contre deux cent cinquante mille ; il y eu deux millions d'abstentions."

Source : Jean-Marie Rouart, Morny, un voluptueux au pouvoir, éd. Gallimard, coll. nrf, 1995, p.175.

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