dimanche 13 janvier 2013

Louis-Philippe 1er, Rois des Français, a reculé de 18 ans la fin funeste du principe monarchique.

Louis-Philippe Ier, roi des Français (1773-1850), sculpture en marbre réalisée en 1838 de Auguste-Alexandre dit Auguste ou Augustin Dumont  (1801-1884), Versailles, châteaux de Versailles et de Trianon (Hauteur : 2,210 m. N° d'inventaire : MV2669).

"Je n'ai pas à juger la conduite de mon père en acceptant la couronne en 1830. La révolution de Juillet a sans doute été un grand malheur : elle a porté un nouveau coup au principe monarchique et donné un funeste encouragement aux spéculateurs en insurrection. Mais j'ai l'absolue certitude que mon père ne l'avait jamais souhaitée et que, au contraire, il l'avait vue venir avec une profonde douleur. Quand le trône de Charles X s'est écroulé, sans qu'il pût en aucune sorte le défendre, il a sans doute désiré passionnément échapper à l'exil commun et continuer à mener en France une existence heureuse entre toutes. La lutte terminée et la France soulevée d'un bout à l'autre, il a compris qu'il n'échapperait à l'exil qu'en s'associant au mouvement et il est certain qu'il ne l'a fait au début qu'avec la pensée de ramener Henri V sur le trône. Cet espoir déçu, il a cédé aux instances de tous ceux qui le conjuraient, comme seul en position de le faire, d'arrêter la France sur la pente fatale qui, de la république, la mènerait encore à la dictature, à l'invasion, à l'amoindrissement. Il a reculé de dix-huit ans ce funeste enchaînement, au péril de ses jours sans cesse menacés. Ce sera son honneur dans l'histoire, quelle que soit l'injustice des hommes."

Source : Vieux souvenirs de Mgr le Prince de Joinville 1818-1848, éd. Mercure de France, le Temps retrouvé, 1970, p.45.

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